La Lettre 49 - page 21

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Exempledemimiques facialesobservéeschez lasouris, l’intensitéde
chaqueexpressionestmesuréesuruneéchellede3niveaux.Lesphotos
illustrent les3niveauxd’intensitépourchacunedes5mimiques faciales.
(D’aprèsLangfordetal. (2010),Nat.Methods7:447-449;avec la
permissionde l’éditeur)
recherche aussi bien fondamentale que translationnelle.
La recherchedeparamètresmettant en évidence ladou-
leur et nonplus la simplenociception, l’étuded’états com-
plexespouvant refléter laqualitédevieainsique la transition
vers ladouleur chronique, sont desdirections importantes
aujourd’hui explorées. Ces effortsméthodologiques indis-
pensables reposent sur des interactions essentielles entre
clinicienset chercheurs.
Les lecteurs intéressés pourront trouver plus dedétails dans les
articles suivants :
Barrot (2012)Neuroscience211:39-50.
Bendele (2001) JMusculoskel Neuron Interact 1:377-85.
Berge (2011)Br JPharmacol 164:1195-206.
Bolonet coll. (2011) JBiomedBiotech2011:569068.
Colleoni &Sacerdote (2010)BiochimBiophysActa1802:924-33.
Craig (2009)Nat RevNeurosci 10:466.
Jaggi et coll. (2011) FundamClinPharmacol 25:1-28.
LeBarset coll. (2001) Pharmacol Rev53:597-652.
Langfordet al. (2010),Nat.Methods7 : 447-449
Mao (2012) TrendsPharmacol Sci 33:568-73.
Mogil et coll. (2010) Pain151:12-7.
Neguset coll. (2006) JPharmacol ExpTher 319:507-14.
Neugebauer et coll. (2007)Mol Pain3:8.
Sorkin&Yaksh (2009)Neurotherapeutics6:609-19.
(Fig) ou vocale. Lagrimacededouleur peut effectivement
être reconnue et évaluée chez le rat et la souris exposés
à une douleur aiguë. Toutefois, comme en clinique, cette
grimace n’est plus forcément présente lorsque ladouleur
est chronique, situationpour laquelle lebesoindemesures
alternativesaux testsnociceptifsest leplusgrand. L’évalua-
tionde ladouleurà travers lavocalisationdans lesultrasons
aaussi étéexplorée.Mais lafiabilitédeceparamètre reste
faible, limitée à certainsmodèles dedouleur, et là encore,
ceparamètrenesemblepasappropriépourévaluer l’étatde
douleur spontanéedansuncontextededouleurchronique.
« élargir et progresser »…
Diversesmesures indirectes de ladouleur font aujourd’hui
l’objet de recherches importantes. Ellespermettent leplus
souvent l’étudedesconséquencesoudescomorbiditésde
ladouleur.C’est lecasdes réponsesautonomes,desdéré-
gulationsdusommeil,des troublesde l’humeur,desdéficits
cognitifs, des déficits d’interactions sociales, etc. L’impor-
tancede ces données dépasse le cadrede la recherche
sur ladouleur. Ainsi, les conséquences anxiodépressives
de ladouleurchronique,qui sedéveloppent avec le temps,
offrent unmodèleoriginal dedépressionqui diffèredeceux
plus classiques basés sur le stress. L’étude de ces états
complexespourrait aussi permettredemieux comprendre
et dedéfinir la transition vers ladouleur chronique. Ainsi,
unmodèleprécliniquedevrait potentiellement se traduire
par un impact sur laqualitédeviepourmodéliserde façon
pertinenteunedouleur chronique.
L’optimisation des protocoles repose sur l’adéquation du
modèle, des tests et desprocédures. Pour lesmodèlesde
douleur neuropathique, l’allodynieau froidpeut êtreprécli-
niquement plus pertinenteque la réponse au chaud, et si
l’allodyniemécanique resteunparamètredechoix, celui-ci
est imparfait. En effet, les tests actuels chez l’animal éva-
luent l’allodynie statique, c’est-à-dire à la pression, alors
que l’allodyniedynamique, à la caresse, est cliniquement
prépondérante. Le traitement des animaux, qu’il s’agisse
desdosesoude ladurée,estégalementuneétapedélicate,
particulièrement lorsqu’il s’agit de reproduirechez l’animal
l’utilisation clinique d’unmédicament. Si des arguments
éthiques et économiques favorisent les expériences de
courtedurée, c’est audétriment de lapertinence clinique
dans lecasdedouleurschroniques. L’environnement social
desanimaux (partagent-ils leurcageavecdescongénères
douloureuxounon-douloureux?), lesexe (tropd’étudesne
sont encoremenées que chez le rongeurmâle, alors que
desmécanismes différents peuvent êtremis en évidence
en fonction du sexe), l’aspect temporel des symptômes,
maisaussi des traitements…sont autantd’aspectsqui sont
maintenant prisencompte.
Nociception et douleur forment un champ important de la
recherchemédicale et en neurosciences. Avec le temps,
de nombreux tests et modèles ont étédéveloppés chez le
rongeur, fournissant la boîte à outils indispensable à une
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