La Lettre 49 - page 8

La lettre
n°49
istoiredesNeurosciences
RÉFÉRENCES
(1) R. Descartes. Traitéde l’homme. Paris, Bibliothèque LaPléiade, NRF
Gallimard, 1953-2004, p. 825.
(2) R.Descartes. Lespassionsde l’âme, article13.
(3) G.Dieulafoy.ArticleDouleur inNouveauDictionnairedeMédecineetde
Chirurgiepratiques. Paris, 1869.
(4) C. Richet.DictionnairedePhysiologie. Paris, FélixAlcan, 1902.
(5) R.Descartes. Traitéde l’homme, op. cit.
(6) J.Roux. «De l’anesthésiedans l’accouchement ».GazMédParis, 1847,
3, 782-784.
(7) A.Velpeau.
ÉlémentsdeMédecineopératoire
.Paris,Baillière,1839,p.32.
(8) A.Velpeau.
Discussionsur l’éther
.GazHopCivMilit,1847,9,59 ;Velpeau
A.
De l’éthérisation
.CRAcadSci , 1850, 30, 279.
(9) P.J. Roux.
De ladouleur aupoint de vuechirurgical
. GazHopCivMilit,
1847, 9, 556-557.
(10) J.F. Malgaigne. Discussion sur l’éthérisation. Bull AcadMed, 1847, 12,
285.
(11)F.A. Longet.
Expérience relative aux effets de l’inhalation de l’éther
sulfurique sur le systèmenerveu
x. Paris, 1847, p. 51.
(12)R. Leriche.
Lachirurgiede ladouleur
. Paris,Masson, 1937, p. 41.
(13)RoselyneRey,
RenéLeriche (1879-1955) :uneœuvrecontroversée
,Cahiers
pour l’histoirede la recherche. Les sciences biologiques et médicales
enFrance, 1920-1950,CNRSÉditions, 1994.
(14)A.Bérard.
Notesur lesaccidentsqui suivent lapiqûredesnerfs
. JConn
MedChir, 1846, 89, 29-30.
(15)C.Bernard.
Lascienceexpérimentale
.Paris,Baillière,1878,p345et suiv.
(16)C.A. François-Franck.
Recherche sur lemécanisme des accidents
cardiaquescauséspardes impressionsdouloureuses
.GazHebdMed
Chir, 1876, S2, 49, 13.
(17)Y. Laporte, P.Montastruc.
Rôledesdifférents typesdefibresafférentes
dans les réflexes circulatoires généraux d’origine cutanée
. J Physiol
Paris, 1957, 49, 1039.
(18) LoiKouchner2002.Cetteobligationpeutmêmes’étendreà l’entourage.
Une famille est ainsi traduite en juin 2003 en justicepour négligence
faceà ladouleur d’undessiens. Témoignagede l’auteur deces lignes
(M.-Th.C.) qui acomparucomme témoinde ladéfense.
NouvellesduClubd’HistoiredesNeuros-
ciences :Colloque,3et4décembre2015
De l’histoire des neurosciences à la neuropsychia-
trie du futur: dans le cadre d’une collaboration entre
le comité d’histoire de la FENS et l’ICM, amphithéâtre
de l’ICM, Paris. Organisation, ICM, FENS, Labora-
toire Sphere, Club d’histoire des neurosciences :
Y. Agid, J.-G. Barbara, L. Bossi, C. Chérici, J.-C. Dupont.
InscriptiongratuitemaisobligatoireauprèsdeNicoleFourn:
interventiondunerf parasympathique.Lecœurestunmuscle
paradoxal, il fonctionne tout seul, et l’excitation d’un nerf
(leX)suspendson fonctionnement.Onobtient lemêmeeffet
enexcitant unnerf sensitif,doncenprovoquant unedouleur
et lesmesuresdepressionartérielle retrouvent les réactions
observéespar l’excitationdes racinessensitives. Ladiminu-
tionde lapressionartérielleprivede sang lecerveau
(15)
.
Lephysiologiste,Charles-ÉmileFrançois-Franck (1849-1921)
étudiera, lui aussi, le retentissement cardio-circulatoirede la
douleur. Dans lesComptes rendusde ses travauxau labo-
ratoireMarey, il examine leseffetsdesexcitationsdesnerfs
sensiblessur lecœur, la respirationet lapressionartérielle.
Il retrouve les données de ses prédécesseurs et constate
qu’au cours d’unegrandedouleur, le cœur initialement se
ralentit et peut aller jusqu’à l’arrêt pour s’accélérer secon-
dairement.Ces réactionsexigent l’intégralitédunerf vague
et disparaissent sous anesthésieprofonde auchloroforme
(16)
.Mais il abienvuqu’à lapériodedestimulation initiale la
réactivitédesnerfsest exacerbéeet est lacausedesarrêts
cardiaquesendiastole.
La réactionhypertensiveobservéeparClaudeBernardest
retrouvéepar lesphysiologistesauvingtièmesièclemaispas
dans toutes les circonstances. En1957, lesphysiologistes
Y. Laporteet P.Montastruc, intégrant dans leurs travaux les
notions nouvellement acquises sur les voies de ladouleur,
ont affiné la compréhensionde ces répercussions cardio-
vasculaires. Ilsdécouvrentque lesfibresnonmyéliniséesC
–spécifiquesde la transmissionde ladouleur –déterminent
une réponsehypertensivealorsquedesfibresmyélinisées
finesA, parfois recrutées dans des stimulations nocicep-
tives, entraînent au contraire une chute de tension. Cette
réponsedépressiveest liéeà l’inhibitiondusympathique
(17)
.
Cettemêmedépression sympathique est déclenchéepar
lesdouleurs viscéraleset avait étéobservéecliniquement.
Une synthèse de ces réactions végétatives à la douleur,
sousanesthésie, fut l’objet d’un rapport trèsdocumentéau
Congrèseuropéend’anesthésieen1978.
Oncomprendraaussi que ladouleur peut êtremoralement
nocive pour l’individu : dans les formes aiguës, elle peut
l’empêcherdesemouvoir,d’agir,d’exercerunequelconque
activité, leconduireausuicide,comme l’avaitdéjàécritDieu-
lafoy dans les formes chroniques elle ledétruit àpetit feu,
provoquedes dépressions. Une fois reconnue sa cause, il
faut donc tout fairepour ladissiper. Ce seramêmepour le
médecinuneobligation inscritedans la loi en2002
(18)
.
BIBLIOGRAPHIE
Marie-ThérèseCousin, L’anesthésie-réanimationenFrancedesoriginesà
1965. Tome1, Anesthésie, 2005.
RoselyneRey.Histoirede ladouleur.Paris,LaDécouverte,1993.Traduction
anglais,Historyof pain,parE.W.Wallace, J.A.Cudden,S.W.Cudden, avec la
collaborationde laSociété françaisede ladouleur,Harvard,HarvardUniversity
Press,1998.Voir lanoticebiographiquedeRoselybeRey,RoselyneRey (1951-
1995),parDanielleGourevitch,AnneFagot-Largeault,Anne-MarieChouillet,
Revued’histoiredes sciences, 1995, 48, 351-364 ;
doc/rhs_0151-4105_1995_num_48_3_1236.
Jean-Pierre Ternaux
et François Clarac
D
u
neurone
aux
neurosciences
cognitives
«Fondements,histoire et enjeuxdes
recherches sur le cerveau »
Éditions Maison des Sciences
de l’Homme, 2015
sous la direction de
Alain Berthoz
Claude Debru
A
nticipation
et
prédiction
D
u
geste
au
voyagemental
Éditions Odile Jacob, 2015
1,2,3,4,5,6,7 9,10,11,12,13,14,15,16,17,18,...43
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