La Lettre 50 - page 3

3
par YVES TILLET
Vousavezentre lesmains
le50
e
numérode laLettre
desNeurosciences,
un chiffre
remarquable qui marque aussi le 1 /4 de siècle*
d’existencedenotreSociété.
Le premier numéro est paru en automne-hiver 1991, en
versionpapier bichromatique. Jean-PierreChangeuxalors
président, souhaitait que laLettre soit unciment entre tous
lesneurobiologistes francophones.
Sans donner dans la nostalgie, jeme suis penché sur le
premier éditorial de la Lettre rédigé par mon vénéré et
exigeant premier prédécesseur à ce poste, Jacques
Epelbaum. Jacquessouhaitaitquecette lettresoit fédératrice
enabordantdessujets issusdesdifférentesdisciplinesdes
neurosciences. À l’examendes différents articles abordés
danscespages, ilmesemblequecettediversitéest toujours
bienprésente. Il citait également l’intérêtd’aborder l’expéri-
mentationanimaleet l’éthique,dessujets toujoursd’actualité.
La Lettredevait également être un lieud’expressionpour
tous lesmembresde laSociété. Sur cepoint, nos lecteurs
sont peut-être encore unpeu trop timides. Enfin, Jacques
souhaitait longuevieà laLettre, jepensequ’aveccenuméro
50, cet objectif abienétéatteint, et cen’est pas terminé !
Bien sûr, la Lettre a évolué, le nombre de pages a aug-
menté, àpartir du numéro 14, nous avons bénéficiéd’une
belle édition et la couleur est arrivée avec le numéro 42.
Puis, àpartirdunuméro44, laversionpapier a laisséplace
àune versionentièrement numériquepour coller à l’air du
temps. Vous trouverezdanscenuméro ledétail de tous les
acteursqui ont fait et font le succèsde laLettre.
Revenons auxNeurosciences et auxmultiples facettes de
cettediscipline. Ce numéro fait une très largeplace à une
fonctionessentielleànotreexistence,et pourtant longtemps
négligée : l’olfaction. Nousavons souhaité faire lepoint sur
cettesensorialitéà la lumièredes résultats lesplus récents,
depuis les aspectsmoléculaires jusqu’aux aspects com-
portementaux. Pour retracer l’historique des études sur
l’olfaction, nous avons demandé àAndréHolley de nous
faireprofiter de ses connaissances et de son expérience,
c’est à lire en tout premier. LeDossier aborde ensuite de
nombreux points et nous emmène dans toutes, les disci-
plines (oupresque) des neurosciences : les récepteurs, la
mémoire, laprisealimentaire, lescomportements…, le rôle
de l’olfactionestmultiple. L’olfaction recouvre tellement de
domainesetd’approchesque tout nepeut êtreabordédans
cenuméro ; aussi, cedossier aétéscindéendeuxparties,
vous trouverez lasuitedans lenumérod’automne/hiver2016.
Pour lesnouveautésenneurosciences, nousavonsdemandé
à SophieA. deBeaune de nous présenter ses travaux qui
permettent d’aller chercher très loin dans le passé et
d’étudier l’évolutiondes processus cognitifs chez l’homme
dupaléolithique. Son approche et ses résultats sont tout à
faitpassionnantset originaux.Pour lesneurosciencesaussi,
connaître lepassénousaideàcomprendre leprésent.
C’est dans le futur (proche ?) que nous emmène François
Berger dans sa Tribune libre. Il nous livre sonpoint de vue
sur les promesses de cerveau augmenté et d’immortalité
que l’on voit apparaîtredanscertainsmilieux. Comme si les
progrèsdesneurosciencesetdesnanotechnologiesdevaient
tout « naturellement » aboutir au transhumanisme. Je vous
recommande tout particulièrement cet articlepleindebon
sens qui nous replace aussi devant notre responsabilitéde
neurobiologistequant audevenir denos résultats.
Enfin,monéditorial ne serait pascomplet sans vousdonner
rendez-vousàTours les24et25maiprochainsoùnousserons
trèsheureuxdevousaccueillir sur lesbordsde laLoirepour
parlerde laplasticitécérébrale,de la recherche fondamentale
à laclinique.
Bonne lecture !
Édit
/
Plasticité cérébrale, de la recherche
fondamentaleà la clinique
Tours, 24-25mai 2016
2
e
Journées thématiques
* (en fait, unpeuplus car laLettre est néequelquesannéesaprès
laSociété)
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