Ethique et neurosciences – L’interface homme-machine

Ethique et neurosciences – L’interface homme-machine

En partenariat avec la Société des Neurosciences

Les enjeux des recherches en neurosciences sont de 2 ordres, étroitement liés. Il s’agit d’une part, de relever le défi de dévoiler l’organisation et le fonctionnement de l’organe complexe que représente notre cerveau et plus généralement de notre système nerveux, à toutes les étapes de la vie et dans ses nombreuses fonctions, ouvrant une fenêtre sur la connaissance du soi et de nos comportements. Cette connaissance, en dehors de tout contexte pathologique, permet d’envisager une amélioration de certaines de nos facultés pour favoriser l’épanouissement de la personne (mieux apprendre, communiquer, interagir avec notre environnement, etc.), sans pour autant chercher à dépasser nos limites biologiques comme le prône le transhumanisme. D’autre part, les neuroscientifiques tentent de répondre à des besoins thérapeutiques non satisfaits, avec la nécessité d’apporter de nouvelles options pour combattre les nombreuses atteintes et maladies qui affectent le système nerveux. Les conséquences entravent souvent l’autonomie relationnelle de la personne et altèrent sa qualité de vie. S’y ajoutent les coûts induits par le suivi médical, évalués dans la Communauté Européenne à près de 800 milliards d’Euros, soit plus d’un tiers des dépenses de santé. Devant l’afflux des données issues de la recherche en neurosciences, le développement d’outils permettant d’appréhender et de modifier le fonctionnement du système nerveux, et les implications sociétales de ces avancées, notre responsabilité de neuroscientifique est de soulever les nombreux questionnements éthiques qui se posent. Il convient de faire la part entre utilisation thérapeutique et cosmétique des données, les possibilités effectives et les fantasmes.
L’évocation de ces quelques aspects de la recherche développée dans le champ des neurosciences justifie une approche éthique appropriée. Il convient d’anticiper les conséquences et l’impact sociétal d’évolutions technologiques qui parfois peuvent être considérées intrusives, voire de nature à mettre en cause les libertés individuelles, faute d’un encadrement approprié. L’acceptabilité de ces avancées dont l’intérêt en termes de prévention et de traitements s’avère évident, est conditionné par le souci d’éviter tout risque de dérive ou d’usage inconsidéré. Les États généraux de la bioéthique peuvent favoriser une concertation indispensable entre chercheurs, praticiens, usagers de la santé et société, dans la perspective de développer une approche responsable de l’innovation en neurosciences.

 

Programme & inscriptions


Practical information

Opening

de 09 h à 17 h 30

Place

Ministère de l’Enseignement supérieur, de la recherche et de l’Innovation
Amphithéâtre Poincaré, 1, rue Descartes 75005 Paris
Avec la Société des Neurosciences