Grand Prix scientifique 2022 de la Fondation pour l’Audition

Grand Prix scientifique 2022 de la Fondation pour l’Audition

Le Grand Prix scientifique 2022 de la Fondation Pour l’Audition, le Professeur M. Charles Liberman, professeur d’Otologie et de Laryngologie à la faculté de médecine d’Harvard et au Massachusetts Eye and Ear (Boston, MA, États-Unis), tiendra sa conférence magistrale en langue anglaise le jeudi 20 octobre 2022, de 11h à 12h30, à l’Institut de l’Audition (63 rue de Charenton Paris 12ème).

Sa conférence est intitulée « Surdités liées au bruit et à l’âge : nouveaux éclairages et nouvelles thérapies » avec un focus sur les synaptopathies.

Voici son résumé :

La plupart des déficits auditifs résultent de lésions au niveau des cellules sensorielles et/ou des neurones de l’oreille interne. Dans l’oreille normale, les cellules sensorielles (aussi appelées cellules ciliées) transforment les vibrations induites par le son en signaux électriques, et les fibres nerveuses associées à ces cellules transportent, quant à elles, ces signaux vers le cerveau. Ce processus est connu sous le nom de transduction mécano-électrique. Au cours du vieillissement ou après exposition à du bruit intense, les cellules ciliées dégénèrent, altérant cette transduction mécano-électrique. Pour que les sons soient audibles, l’intensité du stimulus doit être augmentée.

On a longtemps cru que les éléments les plus vulnérables de l’oreille étaient les cellules ciliées et que les fibres nerveuses associées ne mourraient qu’après la perte des cellules ciliées. Nous avons montré, à la fois chez l’homme et l’animal, que les terminaisons des fibres nerveuses, en particulier les synapses où la communication avec les cellules ciliées a lieu, sont les plus vulnérables en cas de surdités liées au bruit ou à l’âge. Cette synaptopathie (ou atteinte des synapses) peut mettre hors service un grand nombre de fibres nerveuses, sans toutefois engendrer des problèmes d’audibilité tant que l’atteinte n’est pas presque complète. Par contre, cette dégénérescence nerveuse altère considérablement l’intelligibilité de la parole, expliquant pourquoi les problèmes d’audition en milieu bruyant sont si répandus.

D’un point de vue thérapeutique, le fait que les cellules ciliées et la plupart des cellules nerveuses restent intactes en cas de synaptopathies est un atout majeur. Nos travaux sur l’animal montrent que des facteurs naturels peuvent régénérer les synapses après exposition au bruit et réduire la perte de synapses liée à l’âge. Si transposable à l’homme, nous pourrions réduire considérablement les dysfonctionnements liés à une perte auditive neurosensorielle.

Accueil des participants à partir de 10h30

L’accès à la conférence se fera sur présentation d’une pièce d’identité.

Inscription gratuite mais obligatoire

 


Informations pratiques

Lieu

Institut de l'Audition
63 rue de Charenton
Paris 12e