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Le neurofeedback : histoire, usages et défis
Par Camille Jeunet-Kelway et Emeline Pierrieau
Publié dans la Lettre des Neurosciences n°68
L’histoire du neurofeedback débute lorsque H. Berger enregistre en 1924 une activité électrophysiologique chez l’humain, par le biais d’électrodes placées à la surface du cuir chevelu. Cette innovation, aujourd’hui appelée électroencéphalographie (EEG), lui permet d’étudier le rôle fonctionnel des activités cérébrales.
Histoire de la Société de Psychophysiologie et de Neurosciences Cognitives
Par Thomas Hinault, Henrique Sequeira, Aurélie Bidet-Caulet, Anne Caclin, Marie Gomot, Nathalie George, Marie-Hélène Giard et Marie Timsit-Berthier
Publié dans la Lettre des Neurosciences n°68
La Société de Psychophysiologie et de Neurosciences Cognitives (SPNC)¹ s’intéresse au fonctionnement du cerveau humain en lien avec le fonctionnement cognitif. Cet article retrace le contexte et les origines de la société et son évolution jusqu’à nos jours.
¹ La Société de Psychophysiologie et de Neurosciences Cognitives est un club affilié à la Société des Neurosciences (https://www.neurosciences.asso.fr/clubs-scientifiques/)
La place de la neurophysiologie dans les débuts de l’intelligence artificielle au cours des années 1950
Par Jean-Gaël Barbara, publié dans la Lettre des Neurosciences n°68
Depuis les années 1950 les neurosciences ont progressivement établi des relations étroites avec le domaine de l’intelligence artificielle, avec comme conséquence la fondation d’un domaine de recherche interdisciplinaire fructueux, encore actuellement en plein développement.
Equality between men and women in science – Senate hearing of May Morris
May Morris, CNRS Research Director at the Institut des Biomolécules Max Mousseron in Montpellier, was interviewed as part of the Senate’s work on the theme of “Women and Science”, during a round table discussion on inequalities in the recruitment and career development of women scientists.
Prix de thèse 2025
En 2025, la Société des Neurosciences a attribué trois Prix de thèse destinés à récompenser des jeunes chercheur·e·s pour leurs travaux de doctorat.
Félicitations à nos lauréat·e·s, Antonin Verdier, Jade Dunot et Simon J. Guillot !
Découvrez leurs travaux en vidéo :
French Neuroscience Society – IBRO awards
In 2025, in partnership with International Brain Research Organization (IBRO), the French Neuroscience Society awarded 10 supports to young researchers from all around the world to attend NeuroFrance 2025 and to visit French laboratories.
The awardees are: Nicole Sanhueza Cubillos (Chile), Mohamed Abdelhack (Canada), Ruth Edwige Dibacto (Cameroon), Valentine Turpin (Ireland), Eleonora Dallorto (Italy), Balint Varga (Hungary), Eleonora Deligia (France), Axel Legrand (France), Amel Bouloufa (France) and Nejmeh Mashhour (France).
Want to know more about their background, their projects and their feeling about France and NeuroFrance? Meet 8 of our awardees in these videos:
“Focus on Brain Energy Metabolism” Symposium
“Focus on Brain 🧠 Energy Metabolism” symposium, will be held on July 17–18, 2025, at the Domaine du Haut-Carré in Talence, close to Bordeaux.
- Day 1 will focus on fundamental research 🔬, presenting the latest findings on metabolic interactions between different brain cell types, with particular attention to lactate exchanges – not only the astrocyte-neuron lactate shuttle, but also metabolic exchanges with microglia and oligodendrocytes.
- Day 2 will be dedicated to translational research 🩺, addressing the consequences of energy metabolism dysregulation in brain disorders, with a focus on preclinical and clinical research and roundtable discussions between scientists and clinicians.
A strong emphasis will be placed on young researchers, with multiple opportunities for oral and poster presentations. Prizes🏅will be awarded for the best contributions !
The event will take place in a friendly and welcoming atmosphere, including a wine 🍷 & cheese 🧀 poster session on the evening of Day 1.
📄 Full program: fbem.sciencesconf.org/resource/page/id/3
📅 Registration (deadline: June 15, 11:59 PM): fbem.sciencesconf.org/registration?lang=en
📣 Abstract submission (young researchers, dead-line June 15): fbem.sciencesconf.org/submission/submit?lang=en
We look forward to seeing many of you there !
Best regards,
The Organizing Committee
Anne-Karine Bouzier-Sore, Aude Panatier & Hélène Roumes.
Stand Neurosciences Info à NeuroFrance 2025
Vous êtes chercheur·e, post-doctorant·e, ingénieur·e, étudiant·e ? Vous recherchez des informations sur des appels d’offres, des financements, des partenariats ? Retrouvez l’équipe de Neurosciences Info sur son stand lors du colloque NeuroFrance 2025 à Montpellier pour découvrir toutes les nouveautés et les opportunités offertes !
📍 Où ? NeuroFrance 2025
Hall principal
Corum, Esplanade Charles de Gaulle, Montpellier
📅 Quand ? 14-16 mai 2025
Venez découvrir :
✅ Les opportunités de collaboration scientifique
✅ Nos appels à projets, financements nationaux et internationaux
✅ Toutes les nouvelles opportunités et ressources
📣 Parlez-en à vos collègues, diffusez l’information et venez nombreux !
31èmes Rencontres en Toxinologie (RT31) de la Société Française pour l’Etude des Toxines (SFET)
La Société Française pour l’Étude des Toxines (SFET, http://sfet.asso.fr/) est une petite association à but non lucratif créée en 1993 selon le statut « loi 1901 ». Depuis, 29 Rencontres en Toxinologie organisées par la SFET ont eu lieu à Paris et 1 à Nice, et 3 autres ont été coorganisées avec des sociétés de toxinologie étrangères (IST, GT, SITOX). Depuis 2005, la langue officielle des Rencontres est l’anglais. (http://sfet.asso.fr/archives-rt/archives.html)
Cette année, le thème retenu pour les 31èmes Rencontres (RT31), qui se dérouleront à nouveau à l’Hôtel Saint Paul à Nice, est « Toxines : Jouer avec et les combattre! / Toxins : Playing with and fighting them! ».
A nouveau, cet événement rassemblera une centaine de chercheurs, médecins, pharmaciens, industriels, postdoctorants et étudiants impliqués dans la recherche sur les toxines, quelle que soit l’origine animale, végétale, fongique, bactérienne de ces toxines.
Outre les 10 conférenciers invités (dont 1 « keynote »), tous experts internationaux dans ce domaine de recherche, 15-20 chercheurs français et étrangers, de tous niveaux professionnels, présenteront des communications orales sélectionnées sur résumés, et/ou des posters.
La SFET espère vous accueillir nombreux à l’occasion de ces RT31 !
Inscriptions : http://sfet.asso.fr/inscription-rt31.html
Soumission de résumé : http://sfet.asso.fr/abstract-rt31.html
Contact: sfet.asso(at)gmail.com
Portrait de Catherine Tallon-Baudry, par Valentin Wyart
Catherine Tallon-Baudry est une neuroscientifique française, directrice de recherche au CNRS, qui s’est spécialisée tout au long de sa carrière dans l’étude de problèmes particulièrement difficiles en neurosciences cognitives, à l’interface entre neurosciences, psychologie et philosophie. De façon répétée, ses travaux ont contribué à ouvrir de nouveaux champs de recherche, depuis son doctorat jusqu’à aujourd’hui.
Après des études de biologie à l’École normale supérieure de Lyon, elle obtient en 1997 un doctorat en neurosciences à l’Université Claude Bernard (Lyon 1), sous la direction de Jacques Pernier. Ses travaux de thèse sont les premiers à mettre en évidence l’existence d’oscillations cérébrales de haute fréquence, dites gamma, dans les signaux électroencéphalographiques (EEG) humains, et à démontrer leur lien avec l’intégration des différentes parties d’un objet visuel perçu. Ces oscillations n’avaient alors été observées qu’en réponse à des stimuli visuels très simples chez le primate non-humain, et leur mise en évidence chez l’humain par Catherine Tallon-Baudry et ses collègues a stimulé un champ de recherche extrêmement dynamique et toujours très actif aujourd’hui. Elle a poursuivi ces travaux originaux et novateurs en post-doctorat à l’Université de Brême en Allemagne, en montrant un rôle pour les oscillations cérébrales dans le maintien d’objets en mémoire de travail à l’aide d’enregistrements électrophysiologiques plus précis. Les découvertes expérimentales de Catherine Tallon-Baudry sur les oscillations cérébrales ont eu un impact profond sur la compréhension de leurs possibles fonctions cognitives. Si une telle idée est aujourd’hui admise par une partie de la communauté neuroscientifique, notamment grâce aux travaux de Catherine Tallon-Baudry, les oscillations cérébrales étaient à l’époque ignorées, considérées comme du bruit et non comme un signal d’intérêt.
En 1999, Catherine Tallon-Baudry intègre le CNRS en tant que chargée de recherche, et elle rejoint en 2002 le laboratoire “Neurosciences Cognitives et Imagerie Cérébrale”, plus connu sous le nom de LENA, à l’Hôpital de la Pitié-Salpêtrière. Ses travaux de recherche vont alors s’orienter vers l’étude de la conscience, et du rôle possible des oscillations cérébrales dans la perception consciente. Alors que les recherches neuroscientifiques dans le domaine visaient à identifier les corrélats cérébraux de la conscience, c’est à dire les signaux cérébraux diagnostiques de la perception consciente d’un objet visuel, Catherine Tallon-Baudry souhaite s’attaquer à ce qui est connu en philosophie comme le “problème difficile” de la conscience : ce que “ça fait” d’être conscient, et les signaux cérébraux qui contribuent à cette dimension “subjective” de la perception consciente. Ses travaux sur le sujet, auxquels j’ai eu la chance de contribuer pendant mon doctorat sous sa direction, ont révélé une double dissociation entre les corrélats cérébraux de l’attention et ceux de la conscience visuelle dans les centaines de millisecondes qui suivent l’apparition de stimuli au seuil de perception consciente. En montrant que la perception consciente ne se limite pas au fait de porter attention à un stimulus, Catherine Tallon-Baudry a ouvert la voie à de nombreuses recherches visant à mieux comprendre la dimension subjective de la conscience et d’autres processus cognitifs. Elle est élue présidente de l’Association for the Scientific Study of Consciousness (ASSC) en 2017, et participe à fédérer une communauté de recherche extrêmement diverse sur la conscience, regroupant des neuroscientifiques, des psychologues et des philosophes. Elle dirige également pendant cette période le centre de magnétoencéphalographie (MEG) de l’Institut du Cerveau, une technique de neuroimagerie qu’elle contribue activement à populariser grâce à ses travaux.
Catherine Tallon-Baudry rejoint en 2012 en tant que directrice de recherche le Laboratoire de Neurosciences Cognitives de l’Ecole normale supérieure, laboratoire dont elle est aujourd’hui directrice. Ses recherches s’orientent alors vers une nouvelle question, là encore extrêmement difficile : le rôle des interactions entre cerveau et corps dans l’émergence d’une conscience de soi. Elle obtient pour mener à bien ses travaux une bourse de l’European Research Council (ERC), et explore comment les signaux viscéraux, tels que les rythmes cardiaques et gastriques, influencent l’activité cérébrale et la perception consciente. Elle obtient plusieurs résultats qui suggèrent que l’intégration des signaux corporels et cérébraux joue un rôle dans l’expérience consciente. Les travaux de Catherine Tallon-Baudry sur ce sujet ont également contribué à stimuler un nouveau champ de recherche sur l’interoception. C’est donc sans surprise qu’elle reçoit en 2021 la médaille d’argent du CNRS, pour récompenser l’originalité et l’importance de ses travaux. La Lecture Alfred Fessard 2025 nous offre une occasion de l’entendre présenter ses recherches originales, mais peut-être aussi de savoir quelle sera la prochaine question éminemment difficile à laquelle elle souhaite répondre dans les prochaines années.
Valentin Wyart
Catherine Tallon-Baudry donnera la Lecture Alfred Fessard lors du colloque NeuroFrance 2025, le 15 mai à 18h30 au Corum de Montpellier, sur le thème « Greater than the sum of its parts: brain, heart and stomach ».