La lettre
n°45
ie de la
Semaine du Cerveau 2013
| par Roland Salesse
Une semaine par an, les acteurs de la recherche
en neurosciences font connaître au grand
public, aux scolaires ou aux associations
de malades, les avancées de la recherche
sur le cerveau.
2013 a connu plusieurs annonces qui
concernent directement les neurosciences et
leurs applications. En Europe, la Commission européenne
a décidé de financer le Human Brain Project à hauteur de
1,2 milliard d’euros sur 10 ans. Ce programme a pour but
de réunir toutes les connaissances actuelles sur le cerveau
humain afin de le reconstituer dans des modèles et des simu-
lations informatiques. Aux États-Unis, 3 milliards de dollars
sur 10 ans seront dépensés dans le « Brain Initiative », vaste
projet du NIH pour favoriser la compréhension du fonction-
nement cérébral. Les deux conférences « European Brain
Research » tenues à Bruxelles et à Dublin en 2013 montrent
aussi la volonté de la Commission européenne de motiver
les décideurs à s’intéresser aux neurosciences.
La Semaine du Cerveau, organisée encore cette année dans
près de 60 pays à travers le monde participe aussi à cette
dynamique. La France est l’un des pays européens les plus
actifs. Cette Semaine contribue à faire partager les connais-
sances scientifiques et l’enthousiasme des chercheurs, mais
elle contribue aussi à sensibiliser le grand public et les élus
à l’importance de ces travaux.
Après la progression d’audience de l’année dernière, on
peut dire que nous avons atteint un objectif identique cette
année, avec environ 23000 participants à nos présentations.
À noter l’augmentation du nombre de bénévoles (570 contre
400 en 2012). Cela montre la mobilisation et l’intérêt de notre
communauté pour cet événement, et notamment des jeunes,
ce qui est de bon augure.
La Semaine du Cerveau a
proposé cette année environ
150 conférences et débats
(dont la moitié en milieu
scolaire), 6 visites de labo,
20 cafés des sciences, 18
ciné-sciences, 2 rencontres
littéraires, 23 ateliers, 8 ex-
positions et 9 spectacles de
théâtre, 2 chapiteaux en ville.
Nous ne pouvons qu’être satisfaits de confirmer la progres-
sion de l’année dernière. Ce résultat est sans doute dû à l’effi-
cacité des contacts mis en place depuis plusieurs années
avec les partenaires locaux et nationaux. C’est le lieu de les
remercier tous chaleureusement.
Ce succès est aussi large-
ment à mettre au compte
de l’organisation efficace
instituée par la Société ces
dernières années. Mais bien
sûr, rien ne se ferait sans
l’enthousiasme des comités
locaux. Grâce à leur activité,
nous avons pu toucher un public nombreux et notamment
des scolaires. Merci à tous nos collègues, et à tous ceux
qu’ils ont entraînés dans cette aventure !
Le bilan de 2013 est à peine terminé qu’il faut penser à l’an-
née prochaine : alors, pour 2014, faites-vous plaisir en orga-
nisant des manifestations scientifiques, faites-les connaître,
faites plaisir aux participants et espérons en recueillir les
fruits pour nos recherches !
Coordinateur national pour la Société des Neurosciences
Dates 2014 :
10
•
16 mars
Atelier de recherche translationnelle
en neurosciences «Oscillations neuro-
nales en conditions physiologiques et
pathologiques », 21 mai 2013, Lyon
| PAR ANTOINE DEPAULIS
(Grenoble Institut des
Neurosciences, La Tronche)
Cette journée organisée par la Société des
Neurosciences, en partenariat avec l’IT-
MO Neurosciences, Sciences Cognitives,
Neurologie, Psychiatrie a été coordonnée
par Antoine Depaulis, Directeur adjoint du
Grenoble Institut des Neurosciences.
L’atelier a eu un franc succès et affichait complet, avec près
de 100 participants. Organisé à Lyon la veille du colloque
biennal de la Société des Neurosciences, cet atelier avait
pour objectif de présenter à de jeunes cliniciens (neuro-
logues, psychiatres, neurochirurgiens) et de jeunes cher-
cheurs en neurosciences ou en physique un panorama de
l’état actuel de la recherche sur les activités oscillatoires
synchrones. En effet, au cours de ces dernières années, plu-
sieurs travaux ont montré l’importance de ces activités céré-
brales dans des pathologies comme l’épilepsie, la dépression
ou la schizophrénie, mais également dans des fonctions
physiologiques telle que le sommeil ou certains processus
cognitifs. Ainsi, les 4 sessions (épilepsie, sommeil, cognition,
troubles psychiatriques) proposaient chacune l’approche
d’un biologiste, d’un clinicien et/ou d’un physicien dans la
compréhension des circuits nerveux et des mécanismes cel-
lulaires qui sous-tendent la synchronisation, parfois fugace,
de plusieurs milliers de neurones lors de certains proces-
sus. La conférence finale par Fernando Lopes Da Silva, l’un
des meilleurs spécialistes européens, a permis d’avoir une
vision de synthèse de ces différentes approches à différents
niveaux d’intégration (neurones, circuits nerveux, cerveau).
Un domaine qui reste très prometteur pour déterminer des
biomarqueurs de dysfonctionnement du cerveau dans cer-
tains états précoces des maladies du cerveau.
L’atelier a atteint ses objectifs en faisant découvrir la re-
cherche en neurosciences actuelle, dans un domaine très
porteur, à des internes et chefs de clinique et en favorisant
la rencontre entre jeunes médecins et jeunes chercheurs.
A
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Montpellier
Tours
