Auteur(s) | Saugier-Veber P., De La Rochebrochard C., Le Meur N., Tosi M. & Frébourg T. |
Adresse(s) | INSERM EMI-U 9906-IFRMP, Faculté de Médecine et Pharmacie, Rouen |
Titre | Détection de remaniements chromosomiques cryptiques subtélomériques chez des patients présentant un retard mental inexpliqué par une nouvelle méthode de génétique moléculaire. |
Texte | La prévalence des remaniements subtélomériques dans étiologie des retards mentaux (RM) est estimée à 6%. La méthode de diagnostic de référence est la FISH (Fluorescence In Situ Hybridization) tous télomères. Toutefois, le coût et la lourdeur de mise en oeuvre de cette technique limitent son utilisation à des fins diagnostiques. C'est pourquoi nous avons choisi de développer une méthode simple et peu coûteuse, reposant sur le principe de la QMPSF (Quantitative Multiplex PCR of Short Fluorescent Fragments). Cette méthode, développée dans notre laboratoire, a déjà démontré sa capacité de détection des remaniements génomiques hétérozygotes pour des maladies monogéniques, comme l'amyotrophie spinale infantile, ou des syndromes microdélétionnels, comme le syndrome de DiGeorge. Le principe de la QMPSF des télomères repose sur l'amplification simultanée par PCR multiplex de fragments spécifiques de plusieurs extrémités télomériques et d'un amplicon contrôle dans des conditions quantitatives. La première étape du projet a consisté à optimiser le choix des amorces et les conditions de PCR. Nous avons choisi, pour chaque télomère, un fragment exonique de 160 à 300pb localisé dans les sondes utilisées pour la FISH tous télomères et, si possible, un second amplicon plus télomèrique. Ainsi, pour l'exploration des 41 télomères, 46 amplicons ont été choisis et intégrés en 9 PCR multiplex. Dans le cadre de collaborations, nous avons validé la méthode par l'étude de 25 prélèvements avec remaniements subtélomériques. Nous procédons à l'étude de 2 cohortes, l'une constituée de 500 patients présentant un RM, l'autre de 150 sujets normaux. Cette dernière étude permettra de documenter l'existence de remaniements non délétères. Cette méthode devrait faciliter le diagnostic positif des RM inexpliqués et leur conseil génétique. De plus, elle facilitera la caractérisation moléculaire des points de cassure de remaniements chromosomiques et le clonage positionnel des gènes impliqués dans les RM. |