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PAR YVES TILLET
Lamaladie deParkinson
illustrebien,
àmonavis, lesatten-
dus et lesdifficultésde la recherche en
neurosciences
.
Comme toute recherche, elle vise à comprendre et
guérir lesmaladies, et elle bute sur les difficultés
d’approches inhérentes au cerveau. Il y a cette
année 200 ans que cette pathologie a été décrite
et, malgré les très nombreuses études réalisées
et les innombrables publications (j’ai relevé près
de 70 000 articles référencés dans PubMedpour
les 100 dernières années), il n’existe toujours pas
demoyen pour prévenir et guérir cettemaladie.
Mais si les recherchesn’ont pasdonné les résultats
escomptés, ellesont cependant permisd’améliorer
nos connaissances sur le fonctionnement cérébral
et les circuits neuronaux. Cettemaladieest étudiée
pourelle-mêmemaisenmême temps, elleconstitue
également un très bonmodèlepour comprendre la
physiologiecérébrale.Dans la rubriqueHistoiredes
Neurosciences, Jean-ClaudeDupont nous décrit
avec précision les apports de ces 200 années de
recherches à la compréhensiondu fonctionnement
ducerveau.
Un autre domaine encore plus ancien est abordé
dans leDossierdecenuméro, il s’agitde l’addiction.
Ici, nousavonschoisi denous focaliser sur lesnou-
velles addictions générées enpartiepar l’évolution
denosmodesdevie.Qui n’apasentenduautourde
lui que tel ou tel est «accro»ausport, au jeuouau
travail ?Nousavonssouhaité faire lepoint surcesujet
et nous avons demandé à des spécialistes, parmi
lesmeilleurs, d’aborder ces nouvelles addictions
dites« sanssubstrat »quesont lesport, lesexe, les
jeux vidéo, les jeux d’argent…Ces nouvelles dro-
gues peuvent avoir des conséquences tout aussi
dévastatricesque lesdroguesplusclassiques, sur le
quotidiendespersonnesconcernéeset leurenviron-
nement social.Comment surviennentcesaddictions?
Lesmécanismescérébrauxsous-jacentssont-ils les
mêmesquepour les autresdrogues ?Quelles sont
lessolutionsapportéespar la recherche?Autantde
questionsqui sontabordéesdansceDossierpréparé
parMauriceGarret avec l’aidedeSergeAhmedde
l’UMRCNRS 5293 à l’UniversitédeBordeaux et de
moi-même. UnDossier passionnant et très complet
que je vous inviteàdécouvrir sansdélai !
Si le propre des drogues est d’interagir avec la
neurotransmission pour modifier le fonctionne-
ment cérébral, et c’est bien souvent l’effet recher-
ché, consciemment ou non par les toxicomanes,
les drogues peuvent aussi être utilisées pour leurs
effetsbénéfiquessur lasanté, au-delàde leurseffets
nocifs. Entre les deux, ledébat est parfois vif ; que
cesoit auniveausociétal, juridiqueoumédical.Sans
pourautantpouvoir trancheretapporterune réponse
définitive, nousavonsdemandéàBrunoStankoff et
Anne-LaureDubessy de l’Institut duCerveau et de
lamoelleEpinièredes’exprimer sur cesujet dans la
TribuneLibre.À liresansattendrepourapprendreque
danscedomaineaussi des recherchessupplémen-
taires sont nécessaires pour explorer de nouvelles
voies thérapeutiques.
Cette Lettre est aussi consacrée à la vie de la So-
ciété avec les évènements passés et un retour sur
NeuroFrance 2017 à Bordeaux, un «grand cru »
comme il sedoit, la LectureAlfred Fessard, et bien
d’autres informationspasséesouà venir.
2018approche !
- Soyez nombreux à
proposer des symposiums
en janvier
pourNeuroFrance2019
qui aura lieuà
Marseilledu22au24mai. D’après vosproposi-
tions, leConseil scientifiqueétablira leprogramme
scientifiqueaudébut duprintemps.
- Participezà laprochaine
Semaineducerveau
,
nous sommes enpleinepréparation. C’est une
expérience trèsenrichissanteànepasmanquer !
-Rejoignons lesneurosciences, capà l’est, avec
unpremier rendez-vous àStrasbourg les 7 et 8
juinpour les3
e
Journées thématiques
Advances
in neurodevelopmental and neurodegenerative
disorders
, et un second rendez-vous à Berlin
pour le 11
e
Forumde la FENSdu 7 au 11 juillet,
venez nombreux représenter les neurosciences
françaises.
En attendant je vous souhaite une très belle fin
d’année 2017 et vous adresse tousmes vœux de
réussitepour vosprojets2018.
Trèsbonne lectureà tous !
Édit
